Takkeho

Thé de Taïwan

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Thé de Taïwan

Histoire du thé à Taïwan et de sa culture. La Compagnie Néerlandaise des Indes est la première entreprise à noter par écrit la présence de thé à Taïwan en 1645.

Par la suite, l’importation de cultivars étrangers, leur croisement avec des théiers de Taïwan permettent à de produire des thés remarquables.

En outre, les méthodes de travail héritées des colonisations chinoises puis japonaises ont des fait des Taïwanais des experts dans l’art de faire pousser, cueillir, sécher et affiner le thé.

Les régions de productions se situent surtout à l’ouest, plus protégé des typhons par la chaine centrale de montagnes.

Aujourd’hui, Taïwan se concentre sur des thés haut de gamme avec des variétés taïwanaises spécifiques développées par l’Institut de recherche sur le thé de Taïwan. L’histoire du oolong taiwanais s’écrit au quotidien.

Ainsi le Milky Oolong au goût lacté, l’Oriental Beauty aux notes de miel et de fruit. Puis le Dong Ding aux arômes complexes, le Rubis Rouge un thé noir aux notes florales et à l’arôme de menthe.

Ensuite le Wen Shan Bao Zhong faiblement oxydé, le Gaba Oolong à la teneur élévée en acides aminés. Ou encore le Tie Guan Yin au goût très intense.

Sommaire

Histoire du thé à Taïwan : la découverte des théiers au 17ème siècle

La Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales colonise Taïwan

L’histoire du thé à Taïwan est intimement lié à la Compagnie Néerlandaise des Indes orientales, ou Vereenigde Oostindische Compagnie (VOC). Cette entreprise, créée en 1602, a le monopole sur le commerce sous toutes ses formes du détroit de Magellan au Cap de Bonne Espérance. Pour ce faire, elle établit des comptoirs commerciaux du Japon à l’Afrique du Sud, en passant par Taïwan.

Ainsi, elle participe à la colonisation européenne de l’Asie jusqu’en 1802, date de sa disparition. Après avoir été expulsé de Penghu par les forces chinoises, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales colonise Taïwan en 1623.

Taïwan apparait sur les cartes des Européens en 1542, date de sa découverte par les Portugais, qui la nomme Ihla Formosa (la Belle Ile). Elle est alors peuplée d’aborigènes.

Taiwan une parfaite base arrière pour le commerce

Ainsi, les Néerlandais la connaissent. Ils voient ce pays comme une parfaite base arrière à mi chemin entre le Japon et la Chine, idéale pour le commerce, avec des ressources naturelles à exploiter.

La Vereenigde Oostindische Compagnie construit deux forts, notamment Fort Zeelandia, situé à Tainan dans le sud de l’île, pour défendre ses comptoirs et administrer la partie conquise de Taïwan.

En outre, les Néerlandais exploitent et font commerce des ressources naturelles de l’île : le riz, le sucre, les fruits et légumes. Ils répliquent les règles et les structures en place aux Pays Bas à Taïwan. Notamment les systèmes éducatifs, fiscaux, fonciers.

La découverte officielle du thé à Taïwan en 1645

En 1645, le rapport du gouverneur de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales note la présence de théiers sauvages dans la région montagneuse centrale de Taïwan.

Il s’agit de variétés locales, le thé rouge sauvage et le thé taïwanais de montagne. Il faut à un théier de nombreuses années pour pousser à l’état sauvage. Nous pouvons donc conclure que le thé est apparu avant 1645 mais sans connaître la date précise.

Ces deux variétés indigènes de thé taïwanais ont un faible intérêt gustatif avec un goût léger et amer. Ce sont des cousins germains des théiers chinois, les fameux Camelia Sinensis variété Sinensis.

Cette découverte est néammoins décisive et se traduit par la création d’une nouvelle espèce, le Camelia Sinensis variété Formosensis. Les Taïwanais les nomment Shan Cha ou 山茶 ce qui signifie thé de montagne.

L’influence de la Chine sur la culture du thé taïwanais

La Chine colonise Taïwan en 1683

Les Néerlandais, qui contrôle le sud et de Taïwan, encourage la migration des Chinois, sur l’île. Cette main d’œuvre bon marché cultive ses plantations de riz et de canne à sucre.

En 1662, cette politique se retourne contre eux. Ils se voient expulsés par Zheng Chenggong autrement appelé Koxinga, un pirate et général Chinois.

En 1683, Taïwan devient une préfecture chinoise, en pleine dynastie Qing. Les Chinois installés sur place viennent majoritairement des provinces du Fujian, à 150 kilomètres des côtes taïwanaises et du Anxin.

L’importation de cultivars chinois à Taïwan

Parce qu’ils aiment boire et vendre du thé, ces immigrés importent différentes variétés de thés, des cultivars de Chine. Notamment le Qing Xin, le Qing Xin Da Pao ou le Tie Guan Yin. Ils les plantent dans la région de Taipei au nord de Taïwan mais aussi dans celle de Nantou, dans le centre de l’île.

Ainsi, selon Lien Hen, à la fin du 18e siècle, Ke Chao fait venir des théiers du Fujian à Taïwan et les plante à Jie Yu Keng, qui correspond aujourd’hui à l’arrondissement de Ruifang à New Taipei.

En outre les registres de commerce indique que le commerce du thé existe dans la région de Muzha situé dans l’actuel Taipei. C’est le début officiel du commerce du thé à Taïwan.

De plus, ces immigrants amènent avec eux leur culture et leur savoir-faire dans la production du thé, ainsi qu’une passion pour l’innovation, très typique du sud de la Chine.

C’est à ces paysans cultivateurs que les Taïwanais doivent notamment la cueillette de pleines feuilles, alors qu’à l’époque on privilégie surtout la cueillette fine ou royale ou seule le bourgeon et la première feuille sont prélevés.

Taïwan devrait également aux Chinois la manière de fabriquer le thé Oolong. Ainsi, en 1855, Lin Feng Chi importe à Taïwan des plants de Qing Xin Oolong de la montagne Wuyi dans la province chinoise du Fujian.

Il plante ces théiers dans le village de Dongding, devenue aujourd’hui la ville de Lu Gu situé dans le comté de Nantou. Ces plants seraient à l’origine du Dong Ding taïwanais, du nom de la montagne qui domine le village de Lu Gu.

Histoire du thé taïwanais : l’acquisition d’une renommée internationale

Suite à la première guerre de l’opium, mené par les britanniques entre 1839 et 1842, la Chine est contrainte d’ouvrir une partie de ses ports au commerce international. A Taïwan, chinoise à cette époque, cela concerne les villes de Kaoshiung et Danshui à partir de 1860.

Au début du 19e siècle, John Dood, un migrant Ecossais est l’instigateur d’une nouvelle industrie du thé à Taïwan. Il arrive sur l’île en 1865 pour y observer l’industrie de camphre.

John Dodd l’artisan de l’histoire de l’export du thé taïwanais

Mais, à la place, il découvre le thé taïwanais et y décèle un fort potentiel commercial. A l’époque le thé vient principalement de l’Inde et de la Chine.

Il prête de l’argent à des paysans du nord de l’île qui acceptent de créer des plantations, afin d’y accroître la production de thé et monte « Dodd and Company » à Wanhua, situé dans l’actuel Taipei. Il crée des usines pour sécher et affiner le thé.

Dès 1869, Dodd and Company exporte du oolong taiwanais vers l’Angleterre et New York sous le nom de Formosa Oolong (Oolong de Formose). C’est un succès retentissant qui fait découvrir au reste du monde la qualité des thés de Taïwan. Ceci crée un véritable engouement, de nombreux concurrents se créent et copient la Dodd and Company.

Ainsi entre 1865 et 1885, les exportations passent de 50 à 6000 tonnes. A la fin du XIXème siècle, le thé est le premier produit taïwanais à l’export, une industrie extrêmement prospère.

La culture du thé taïwanaise pendant la période coloniale japonaise : 1895-1945

Suite à la guerre entre le Japon et la Chine, le Japon prend le contrôle de Taïwan en 1895.

L’influence japonaise provoque la modernisation des plantations et la mécanisation des ateliers avec des machines plus modernes pour l’époque.

Si Taïwan exporte toujours son Oolong, les colons Japonais diversifient la production de thé. Ils se concentrent sur le thé noir et ses multiples débouchés dans l’Empire Ottoman, l’actuelle Turquie, en Russie mais aussi sur le Bao Zhong.

Histoire du thé taïwanais : création de l’Institut de recherche sur le thé de Taïwan ou TRES

En outre, l’Institut de recherche sur le thé de Taïwan ou TRES (Tea Research Extension Station) voit le jour en 1926. Cet institut aide les producteurs locaux et l’industrie du thé à se moderniser et à améliorer leurs pratiques.

Ainsi, il étudie et développe de nouvelles variétés de thés ou cultivars, spécifiques à Taïwan. Ils croisent des théiers entre eux pour en étudier le résultat, que ce soit des théiers sauvages locaux ou des arbres importés.

Certains comme le Milky oolong ou Jin Xuan (T-12) ou encore le Cui Yu ou Oolong de Jade (T-13) ont atteint la célébrité parmi les amateurs de thé !

L’Institut choisi 4 cultivars locaux que les agriculteurs devront cultivés : Ying Zhi Hong Xin (硬枝紅心), le Qing Xin Da Pao (青心大冇), le Da Ye (大葉) et enfin le Qing Xin (青心). Ils seront à l’origine de nombreux cultivars par la suite.

Toujours en 1926, les Nippons introduisent également un théier à grandes feuilles de Birmanie (Ashamu) et le croise avec un théier sauvage de sud de Taïwan pour obtenir la cultivar T-18.

Ce cultivar est connu aujourd’hui sous le nom de thé du Lac du Soleil et de la Lune (Sun Moon Lake Tea), un thé noir très réputé sur lequel nous reviendrons.

Ainsi la diversité de l’offre de thé, exclusive à Taïwan, s’accroit et est mieux à même de satisfaire et étonner les aficionados. En outre, elle permet aux thés Taïwanais de mieux se différencier de leurs concurrents Indiens ou Chinois.

Histoire du thé à Taïwan après 1945 : en quête de l’excellence

Taïwan, de japonaise, redevient chinoise dès 1945. Elle se focalise alors vers les thés verts pour toucher les marchés du Maghreb et du Japon. Sa production a largement chuté pendant la seconde guerre mondiale, à peine quelques dizaines de tonnes de thé.

Toutefois avec l’arrivée de Chang Kaï-Check, Taïwan se concentre sur la production du thé Oolong. Pendant la dictature, la qualité prime, les plantations redeviennent familiales, c’est un retour vers un passé glorieux et vers l’ADN de l’île. L’histoire du oolong taiwanais renait.

En 1970, le marché japonais, autosuffisant, se ferme, alors que la concurrence avec les thés chinois s’intensifie. La dictature décide de promouvoir à son tour l’autoconsommation, principalement du wulong. Elle met également en place des concours entre producteurs.

L’industrie et la culture du thé taïwanais aujourd’hui

L’industrie et la culture du thé taïwanais aujourd’hui sont très morcelées. Taïwan compte plus de 30000 exploitations familiales de 2 à 8 employés.

Des jardins à taille humaine, du oolong de qualité

Ces jardins de thé à taille humaine sont tournés vers l’excellence et rivalisent entre eux dans les concours locaux.

Sa production se constitue à 90% de oolong, ce qui représente 20% de la production mondiale sur un territoire grand comme une région française. Le thé noir est toujours produit autour du lac du soleil et de la lune, alors que la production de thé vert n’existe quasiment plus. Il y aussi des productions plus anecdotiques comme le thé oolong au jasmin de Taïwan ou encore le thé oolong à la fleur d’osmanthus taïwanais

Histoire du thé à Taiwan : une géographie propice à une production diversifiée

La géographie de l’île, traversée par une chaîne de montagnes en son centre dont quelques volcans comme le Datun, le Kueishantao ou le Tsaolingshan, ne permet pas à de grandes exploitations de voir le jour.

Toutefois la diversité de son relief et de son climat, qui va du sub tropical au tropical avec des variations selon que vous soyez dans les plaines ou en altitude, l’expertise de ses cultivateurs, lui permettent une production à la diversité unique, disponible en très faibles quantités, que se disputent les initiés.

Une production qui plafonne

Malgré les 4 cueillettes annuelles, excepté pour certains jardins de haute montagne, la production culmine à 17000 tonnes par an. Un bon gigantesque par rapport aux 6000 tonnes de 1885. 82% est autoconsommée. Cette production ne suffit ni à étancher la soif des taïwanais, qui doivent importer du thé au jasmin et du pu-erh de Chine et du Vietnam, ni celle des amateurs de oolong dans le monde.

Histoire du thé taïwanais : des concours locaux et internationaux

Taïwan est connue pour ses concours de thé locaux à la concurrence très féroce. Ils ont lieu deux fois par an dans chaque région productrice. Des centaines de thés sont testés, goûtés et notés par des professionnels.

Les meilleurs thés obtiennent une récompense et peuvent voir leur prix atteindre des sommets stratosphériques. Entre 20 000 et 40 000 yuans soit entre 590 et 1180€ pour 600 grammes (chiffre de 1996). Ce qui représente le prix d’un kilo de caviar d’entrée de gamme. Mais cela n’est rien à côté du Da Yu Ling le thé de luxe le plus cher de Taïwan à la production confidentielle qui se vend plus de 1500 euros pour 600 grammes.

La production taïwanaise est reconnue mondialement et rafle régulièrement les premières places, notamment à Paris à la compétition internationale Thés du Monde.

Le thé appartient à la culture taïwanaise

Pour commencer, à Taïwan, on trouve du thé dans chaque distributeur de boisson, chaque restaurant et même chaque coin de rue ! Que ce soit une échoppe qui vend du bubble tea ou un salon de thé.

Puis, le thé fait partie du quotidien des habitants. Ainsi, vous en trouvez au sein des administrations, des mairies, ou les usagers, comme les employés, peuvent se servir gratuitement à des fontaines à thé. C’est un héritage des fontaines à thé qui existaient au croisement des routes de campagnes au début du XXème siècle. Il existe même gaïwan zhong tasse pour faire le thé et le déguster, véritable set à thé très taïwanais. Et tout une économie autour du gaiwan artisanal.

Pour suivre, le thé s’invite également durant les négociations commerciales, les mariages, les cérémonies funéraires. Le thé accompagne les taïwanais au quotidien. Que ce soit le matin pour se revéiller, le midi au déjeuner, comme plaisir sucré avec un bubble tea. L’île regorge des échoppes de thé aux perles de tapioca à chaque coin de rue. Ou le thé du soir léger en théine pour dormir.

Ensuite le thé s’invite aussi à table et dans les recettes de cuisine à Taïwan. Il sert pour parfumer les plats ou pour leur apporter une coloration. Des stands qui proposent des oeufs au thé au Lac du Soleil et de la Lune sont même renommés. Les recettes sont élaborées, chacun essaye d’avoir le meilleur produit.

Enfin, on parle aussi dans le domaine de la prostitution de thé de Taïwan, de Chine, du Vietnam, etc … pour désigner la nationalité de la travailleuse du sexe.

Le thé comme arme de promotion culturelle

Taïwan fait largement la promotion de ses thés Oolong. En effet, l’île mise ses thés haut de gamme. Ainsi, des exploitations familiales, garantes d’un héritage plus que bicentenaire pour certaines, les produisent en petite quantité.

Finalement l’ex Formosa utilise aussi son thé pour se faire connaître sur l’échiquier l’international, promouvoir sa gastronomie, son tourisme et son art de vivre.

Ainsi, les Taïwanais ont leur propre cérémonie du thé, plus élaborée que la version chinoise mais moins complexe que sa sœur japonaise.

De plus ils utilisent surtout le gong fu cha pour infuser le thé.

En outre, Taïwan a crée une pièce spéciale et unique au monde : c’est une tasse pour permettre au dégustateur de découvrir et respirer l’arôme du thé avant la dégustation.

Enfin, la Belle Ile fait largement la promotion du thé taïwanais à travers des livres, des ateliers, des vidéos, l’histoire du thé taiwanais, des musées, des expositions itinérantes et son conseil de l’agriculture. Sans oublier les arguments santé comme le thé ventre plat minceur ou l’idée que cette boisson vous aide à maigrir en remplissant votre estomac.

Le bubble tea

Depuis les années 80, Taïwan a développé une approche plus fun du thé avec la création des Bubble Tea, soit du thé au lait avec des perles de tapioca.

Le Bubble Tea se décline avec d’infinis variations, que ce soit en terme de thés, de bubbles, de goûts, d’ajouts de sucre, de glace pillée, chaud, froid.

Finalement, cette boisson est en pleine conquête du monde et de plus en plus présente en France depuis 2015. C’est un virage majeur dans l’histoire du thé à Taïwan et son influence dans le monde.

Histoire du thé à Taïwan : les régions de production du thé

Les jardins de thé à Taïwan sont principalement situés à l’ouest de l’île et au-delà de la barrière montagneuse centrale. Ceci pour une bonne raison : les typhons abordent principalement l’île par l’est et les théiers sont fragiles.

Taipei et ses alentours

D’abord, au XIXème et XXème siècle, Taipei était une grande région de production du thé. Mais à cause du fort développement économique de la capitale, la production du thé se concentre désormais à Pinglin et autour du mont Mucha.

Pinglin

Pinglin est vue comme le principal centre régional du commerce du thé. Ainsi, plus de 80% de ses habitants travaillent dans ce domaine. Nombreux sont les tapéiennes et tapéiens à se rendre dans ses salons de thé.

D’abord, ils y consomment son Bao Zhong, autrement nommé thé Oolong Pouchong.

Puis ils y visitent le musée du thé qui expliquent par le menu la culture, la fabrication et la place du thé dans la culture taïwanaise.

Le Mont Mucha

Le Mont Mucha est célèbre pour son thé Tie Guan Yin. Sa particularité ? Une torréfaction puissante, grâce à une cuisson qui dure plusieurs jours. Toutefois les taïwanais apprécient les thés plus doux, le Tie Guan Yin est moins répandu à Taïwan. Ce qui n’empêche pas les habitants de Taipei de venir y acheter du thé !

Nantou et sa région

La région de Nantou assure plus de 50% de la production de thé à Taïwan. C’est une région historique de la culture du thé à Taïwan.

On y trouve notamment le Lac du Soleil et de la Lune, le Mont Ding Dong et le Mont Shan Lin Xi. La qualité de la production locale est moyenne mais certains thés d’altitude produits dans cette région sont exceptionnels. A la fois doux et légèrement sucrés, un vrai régal.

Le Lac du Soleil et de la Lune

Tout d’abord, lac du Soleil et de la Lune est très célèbre auprès des amoureux, pour son cadre sublime. En outre c’est également un haut lieu de tourisme à Taïwan. Il est situé au centre de l’île.

Ce superbe lac est entouré par des champs de thé noir. Cette variété est appelée Rubis Rouge, c’est l’un des rares endroits ou la production taïwanaise de thé noir se poursuit.

Le Mont Ding Dong

Il y a encore deux siècles, au début de l’histoire du thé taiwanais, il n’y avait que quelques jardins de thé sur le Mont Ding Dong. Mais aujourd’hui, c’est presque l’ensemble de la montagne, située à côté de Lu Gu, qui est couverte de plantations de thé ! Entre 4 et 5000 producteurs familiaux se disputent l’espace situé entre 400 et 800 mètres de haut.

Le Mont Ding Dong est devenu une attraction touristique pour les taïwanais et les touristes internationaux. On y trouve de nombreux musées sur le thé, des cours de dégustation ou d’apprentissage de l’art du Gong Fu Cha pour infuser, sentir, servir et déguster le thé.

Il existe également un festival annuel pendant lequel les visiteurs peuvent découvrir et déguster la nouvelle récolte. C’est un instrument idéal pour faire la promotion de la production locale.

Sa particularité ? Un goût unique dû à un fort ensoleillement matinal suivi d’un important brouillard l’après-midi.

Le Mont Shan Lin Xi

Le Mont Shan Lin Xi possèdent des plantations de haute montagne. Certaines se situent à plus de 1600 mètres d’altitude, soit à la hauteur des Arcs 1600.

Cette montagne est célèbre à Taïwan pour la beauté de son environnement sauvage. Les versants les plus escarpés abritent les meilleurs jardins de thé.

Histoire du thé à Taïwan : Taichung et sa région

Taichung et sa région sont une nouvelle ère de production du thé à Taïwan située au centre de l’île. En effet, la culture n’y a commencé qu’au début des années 2000 ! Les jardins de thé se sont développés sur deux hautes montagnes : Da Yu Lin et Li Shan. Elles produisent des thés d’altitude d’excellente fabrique que les amateurs apprécient.

Le Mont Li Shan

Le Mont Li Shan est aussi nommé la Montagne des Poires car il est surtout connu pour sa production fruitière ! Les jardins de thé se situent en haute et très haute altitude, s’égrenant de 1600 à 2650 mètres. Soit au delà de la majorité des stations de ski françaises. Ses thés se nomment Gao Shan Cha, ou thé de haute montagne.

Les locaux, au fait de la forte demande locale et internationale de thés taïwanais, créent des jardins. Mais leur propagation est contrôlée par le gouvernement, pour éviter tout emballement.

Le Mont Da Yu Lin

Le Mont Da Yu Lin, tout comme le Mont Li Shan possède des plantations situées en très haute montagne. Elles sont sorties de terre pour répondre à la forte demande pour des thés haut de gamme.

Certaines se situent à 2600 mètres de haut, ce qui est presque un record mondial. Les conditions de culture sont éprouvantes, les exploitations familiales avec de petites récoltes. Toutefois, le thé obtenu en vaut la peine : il est doux, légèrement sucré, un délice à déguster.

Chiayi et sa région

Chiayi et sa région sont, depuis la fin des années 90, une nouvelle zone de culture dans l’histoire du thé à Taïwan. Les paysans y cultivent environ 10% de la production de l’île. C’est un petit secret sur le thé bien gardé.

Les thés de Yin Xuan et le Oolong d’Alishan, tous deux des thés de haute montagne sont très réputés.

Le Mont Alishan

Le Mont Alishan est le théâtre d’une activité touristique assez forte. Notamment pour admirer sa faune, sa flore, ses lacs. Puis ses paysages marins, son relief escarpé. Enfin ses superbes levés de soleil le matin sur la montagne. Une expérience unique.

Les thés produits sur le Mont Alishan sont des thés de haute montagne, entre 700 et 1700 mètres d’altitude. Cette hauteur leur procure un goût et des caractéristiques uniques.

Le Mont Yu Shan

De son côté, le Mont Yu Shan culmine à 3952 mètres. Vers 1300 mètres, on découvre les jardins de thé qui produisent des thés de haute montagne. La hauteur apporte beaucoup de douceur au thé. Toutefois elle ne permet que 2 à 3 récoltes par an.

Hualien et sa région

Les thés produits dans la région de Hualien sont peu notables. D’abord parce que c’est une zone ou passent régulièrement des typhons, qui abîment les jardins ! Ensuite parce que c’est une zone de production située au niveau de la mer.

Finalement, la région de Hualien produit une grande diversité de thé. Notamment des thés aux fleurs, des oolongs, des thés noirs et des thés verts. La production de thé bio s’y accroit progressivement.

La zone de production la plus célèbre de la région de Hualien est Taitung.

Hsinchu et sa région

Hsinchu se situe au nord ouest de Taïwan. C’est une petite région plainière avec des plantations situées entre le niveau de la mer et 200 mètres d’altitude.

Cet endroit est l’un des grands lieux de production des thés oolong noirs taïwanais à l’oxydation poussée jusqu’à 60%. En outre, on y trouve aussi des thés très fameux comme le thé Beauté Orientale, nommé Bai Hao par les locaux. Puis le Oolong Fancy !

Les villages d’Emei et Beipu sont les plus fameux lieux de production.

Les principaux thés produits actuellement à Taïwan

Jin Xuan ou Milky Oolong ou Golden Lily

Nous avons déjà parlé en détail du Jin Xuan ou Milky Oolong ou Golden Lily.

Il est issu du douzième cultivar, TTES12 développé par le TRES Tea Research Extension Station). Tout son intérêt réside dans son goût lacté avec des notes beurrées. Un thé subtil, étonnant et gourmand.

Oriental Beauty ou Beauté Orientale : un élément majeur dans l’histoire du thé à Taïwan

L’article sur le thé Beauté Orientale est ici si vous souhaitez en savoir plus. Ce thé, autrement connu sous les noms de Dong Fang Mei Ren ou Formosa Tea, est fameux pour la taille de ses feuilles. De plus il possède un goût particulier dû à la morsure d’un insecte, la cicadelle verte du théier.

Les amateurs y retrouvent un goût de fruits, des arômes de miel. En outre son goût perdure très longtemps en bouche.

Alishan, Li Shan, Shan Lin Xi, Dong Ding

Les thés d’Alishan, Dong Ding, Shan Lin Xi et Li Xan dont nous avons parlé plus haut dans l’histoire du thé à Taïwan, sont des thés Oolong avec de belles notes en bouche et des arômes très complexes.

Ainsi, le thé d’Alishan possède des notes grillés, de miel et une belle longueur en bouche. Ces thés font le bonheur des amateurs qui les surnomment thés oolong au jade ou à l’orchidée.

Rubis Rouge ou Ri Yue Tan Hong Cha

Le Rubis Rouge est le cultivar numéro 18, les locaux l’appellent Ri Yue Tan Hong Cha. Ce thé noir pousse aux alentours du Lac de la Lune et du Soleil.

Son autre petit nom trouvé par des génies du marketing ? « Le goût original du thé taïwanais ». Il possède une saveur corsé mais douce avec un arôme de menthe et des notes florales.

Pouchong ou Wen Shan Bao Zhong

Le thé Wen Shan Bao Zhong est la spécialité de Pinglin en banlieue de Taipei. Ainsi, « Bao Zhong » se traduit par « enveloppé dans du papier » en référence à la période ou l’empereur de Chine reçoit ce thé, emballé dans un papier de soie de sa couleur favorite.

Ce thé oolong vert est faiblement oxydé, entre 10 et 20%, pour lui enlever son côté amer. Ainsi ses saveurs fruitées et herbacées se développent pleinement.

Gaba Oolong

Le Gaba Oolong a un goût et une saveur uniques. Il pousse dans la région de Nantou. C’est un thé particulier avec une teneur élevée en acide aminé GABA, un neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central.

Ce thé subit un processus d’oxydation spécial, sans oxygène, issu d’une technique japonaise. La forte présence d’acides aminés GABA agissent sur certains buveurs comme un sédatif.

Histoire du thé à Taïwan : le Tie Guan Yin

Le thé Tie Guan Yin pousse sur le Mont Mucha à côté de Taipei. Sa cuisson s’effectue sur plusieurs jours ce qui lui donne des notes intenses lors de la dégusation.

L’histoire de la culture du thé à Taïwan a connu de nombreux rebondissements suite aux guerres, aux colonisations et aux annexions dont ce pays a été victime.

Taïwan se pose aujourd’hui comme un pays principalement spécialisé dans la production du thé oolong et un peu de thé noir de la région de Nantou / Sun Moon Lake. Avez-vous déjà dégusté du thé taïwanais ? Comment classez-vous les thés de Taïwan par rapport à ceux de ses voisins du Japon ou de la Chine ? Partagez vos expériences et vos opinions dans la section commentaire ci-dessous et n’hésitez pas à poser des questions.

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